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Le coin des plantes

La saison froide arrive: vive la choucroute !

Vous aimez la choucroute ? Tant mieux: des scientifiques norvégiens ont prouvé que c’était bon pour nos intestins. 

Le brouillard s’installe, la saison froide se rapproche et vos casseroles vont bientôt libérer le délicieux fumets de bons plats réconfortants. Chez Herbettes.ch, on est fans de choucroute -selon la recette traditionnelle lithuanienne de Vaida – et ravies de découvrir que des scientifiques norvégiens ont justement décidé de prouver que manger de la choucroute est bon pour nos intestins !

Le chou se transforme en choucroute grâce aux bactéries lactiques naturellement présentes sur ses feuilles. Ces bactéries parviennent à s’installer dans nos intestins lorsque nous la mangeons crue ou cuite. Selon les scientifiques, la choucroute aide ainsi à réduire l’inconfort intestinal lors de constipation et/ou de diarrhée. En plus de contenir un grand nombre de probiotiques et une variété naturelle de bactéries lactiques, la choucroute est également une bonne source de fibres alimentaires, de vitamines A, B, C, K et d’antioxydants. Les aliments fermentés réduisent en général l’oxydation due au stress, améliorent les réponses inflammatoires et renforcent les performances du système immunitaire.

On peut cependant s’interroger sur le symptôme gastro-intestinal bien connu qui se manifeste par une libération de gaz à la suite d’un repas de choucroute…

Que se passe-t-il réellement dans notre ventre lorsque nous mangeons de la choucroute ? Des gaz sont produits parce que cet aliment est riche en fibres et que nos intestins ne sont pas habitués aux nouvelles bactéries apportées. De plus, le chou contient des composés soufrés qui produisent du gaz lors de leur décomposition. La solution est de suivre l’exemple des Coréens – qui mangent un peu de kimchi (choucroute asiatique épicée) à chaque petit-déjeuner. Cette pratique a été confirmée par l’étude norvégienne qui conseille d’inviter la choucroute de manière régulière dans notre alimentation en commençant par de petites quantités et en augmentant progressivement pour aider notre corps à s’adapter à la fermentation et aux probiotiques. Nous vous conseillons de commencer par une cuillère par jour !

La tradition veut également que l’on ajoute des baies de genièvre à la choucroute, et ce n’est pas pour rien ! Elles sont là pour nous aider et nos anciens le savaient très bien. Les baies de genièvre – grâce à leur nature aromatique – soutiennent la digestion en favorisant les sécrétions des sucs digestifs. Elles diminuent la stagnation des aliments et la formation de gaz ou de ballonnement. Elles donnent du mouvement, de la vitalité et de la gaieté.

Alors ? Vous êtes convaincus ? Et si vous saviez comme c’est simple de fabriquer sa propre choucroute ! La choucroute maison est si bonne, que vous ne pourrez pas vous empêcher d’en prendre une petite cuillère à chaque fois que vous ouvrez le frigo. Un bon point pour en manger un petit peu tous les jours !

Références:

  1. https://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2018/fo/c8fo00968f
  2. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8147091/

Des prunelles pour affronter la saison froide

La recette des olives noires de chez nous: https://herbettes.ch/le-coin-des-recettes/

L’automne est là, il est temps de remplir vos paniers de prunelles ! Ces petits fruits oubliés se prêtent à toutes sortes de préparations, de la tisane à la liqueur, et peuvent même remplacer les olives.

Ce petit fruit rond d’un noir bleuté et à la chair verte est celui du prunellier (Prunus spinosa), aussi appelé épine noire. Au printemps, ses fleurs forment des nuages blancs aux lisières des forêts – un moment idéal pour les repérer. Les prunelles sont prêtes à être cueillies en général en octobre. Méfiez-vous des épines qui parsèment ses branches : si vous vous blessez profondément, nettoyez la plaie très soigneusement, car elle peut s’infecter facilement.

Selon les scientifiques, les prunelles contiennent beaucoup de vitamine C et de macro- et microéléments, et sont exceptionnellement riches en polyphénols. Ce groupe de nutriments végétaux ont des propriétés antioxydantes et peuvent réduire le risque de développer diverses maladies; manger des prunelles fait donc beaucoup de bien à notre corps et le prépare pour affronter la saison froide.

Grimaces !

Ce trésor d’automne, néanmoins, est trop astringent pour être mangé directement ! L’astringence, c’est cette sensation qui provoque un assèchement et une rugosité à l’intérieur de la bouche. Vous l’avez sûrement déjà rencontrée dans les vins ou dans la peau des kakis pas mûrs… Elle provient principalement des tanins, qui en interagissant avec les protéines salivaires provoquent une grande palette de grimaces chez nos élèves lors des ateliers des Herbettes ! Les tanins sont également connus comme anti-nutriments car ils réduisent l’absorption du calcium et du fer par le corps humain. Certaines plantes ont d’ailleurs développé cette propriété pour empêcher les animaux de manger leurs fruits avant que les graines ne soient prêtes. 

« Olives » locales

Il existe divers moyens de débarrasser les prunelles de leur astringence : le froid, la cuisson ou le séchage. Elles deviennent alors acidulées, un vrai régal ! Vous pouvez aussi les laisser devenir blettes sur l’arbre, au risque toutefois que les oiseaux aient tout pris avant vous; les congeler pendant 24 heures remplacera le gel de l’hiver – mais pensez néanmoins à faire une cueillette éthique et à en laisser une grande partie aux oiseaux, qui en ont besoin pour survivre jusqu’au printemps.

Vous pouvez cuire les prunelles et les transformer en confiture, ou les sécher et les ajouter dans un mélange de tisane. Une préparation originale que nous adorons est de les préparer comme les olives – des olives sauvages de chez nous : laissez tremper les prunelles pendant 10 jours dans une saumure à 10%, puis  égouttez-les soigneusement et mettez-les dans de l’huile. Pour les enfants, réalisez des pâtes de fruits avec des prunelles et des pommes, et pour les amateurs d’apéro, infusez pendant 3 mois les prunelles dans de l’eau de vie. Joyeuses découvertes !