Le coin des plantes
Un hiver sans goutte au nez ? Vive la vitamine C !
Goutte au nez et gorge qui gratouille ? Un petit rhume ou un état grippal vous avertissent qu’ils pointent le bout de leur nez justement ! Ces tout premiers symptômes sont importants à détecter car c’est le meilleur moment pour agir et éviter de tomber malade. En moyenne, un rhume dure 7,42 jours…[1] alors préparez-vous sans attendre une bonne tisane de thym, sauge et gingembre. Et… Est-ce une bonne idée d’ajouter un jus de citron pour la vitamine C ?
Les scientifiques ont découvert que prendre de la vitamine C tous les jours peut atténuer les symptômes et réduire la durée des éternuements[2]. L’une des façons les plus simples et les plus délicieuses d’obtenir de la vitamine C est de manger des fruits, et des légumes verts. Pendant la saison froide, nous avons tendance à manger moins de légumes et de fruits crus au profit de bons petits plats mijotés. La consommation de vitamine C en est amoindrie et induit de la fatigue et une durée des rhumes plus longue. Saviez-vous que la vitamine C peut également augmenter efficacement votre motivation, votre concentration et votre vitalité ?[3][4][5]
Jusqu’à présent, il n’a pas été prouvé que la vitamine C pouvait nous empêcher d’attraper froid… À moins que vous ne couriez un marathon ou que vous ne soyez un soldat s’entraînant en hiver ! Dans ce cas, il semblerait que cette vitamine réduirait de moitié vos risques d’attraper un rhume. Une stratégie pour se préparer à la saison de ski ?[6]
À moins que vous n’ayez accès aux fruits frais de baobab très riches en vitamine C, deux oranges ou citrons vous apporteront votre dose quotidienne de vitamine C. Nous vous encourageons à opter pour le smoothie : mixez une orange et un peu d’eau dans votre blender, avec une banane ou plusieurs dattes pour ceux qui aiment un peu de sucré, de l’avocat ou des noix trempées pour ceux qui veulent plus de protéines et d’énergie. Transformez votre smoothie en une puissante bombe de vitamines en ajoutant les légumes verts encore disponibles : persil, céleri branche ou menthe du jardin. Pensez également aux plantes sauvages riches en nutriments qu’on trouve toute l’année : feuilles de pissenlit, d’égopode, de violette ou d’ortie. Elles sont encore vertes dans la Nature, bourrées de vitamines et de minéraux, et délicieuses !
Mais alors ? Le citron dans la tisane, une bonne idée ? Excellente même ! À condition de l’ajouter une fois que votre infusion a un peu refroidi. En effet, une ébullition tuera 90 % de la vitamine C en quelques minutes, mais une chaleur de 60 à 80 °C pendant 10 minutes n’en enlèvera que 20 %.[7] Il est donc possible aussi d’ajouter un peu d’eau chaude à votre smoothie sans en gâcher les propriétés !
Si vous désirez en apprendre plus sur comment prendre soin de votre santé en utilisant les plantes, vous trouverez sur notre site internet tous les détails sur la formation 2025 d’herboristerie pratique que propose Vaida : https://herbettes.ch/cours-dherboriste-pratique/
Le mot de la fin : pensez à dormir suffisamment et à être hyper attentifs aux premiers signes de refroidissement ! Bonne tisane au coin du feu et joyeux smoothies !
[1] https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/336101
[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK279544/
[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34476568/
[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26353411/
[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25010554/
[6] https://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-023-17229-8
[7] https://link.springer.com/referenceworkentry/10.1007/978-3-642-36605-5_17
La saison froide arrive: vive la choucroute !
Vous aimez la choucroute ? Tant mieux: des scientifiques norvégiens ont prouvé que c’était bon pour nos intestins.
Le brouillard s’installe, la saison froide se rapproche et vos casseroles vont bientôt libérer le délicieux fumets de bons plats réconfortants. Chez Herbettes.ch, on est fans de choucroute -selon la recette traditionnelle lithuanienne de Vaida – et ravies de découvrir que des scientifiques norvégiens ont justement décidé de prouver que manger de la choucroute est bon pour nos intestins !
Le chou se transforme en choucroute grâce aux bactéries lactiques naturellement présentes sur ses feuilles. Ces bactéries parviennent à s’installer dans nos intestins lorsque nous la mangeons crue ou cuite. Selon les scientifiques, la choucroute aide ainsi à réduire l’inconfort intestinal lors de constipation et/ou de diarrhée. En plus de contenir un grand nombre de probiotiques et une variété naturelle de bactéries lactiques, la choucroute est également une bonne source de fibres alimentaires, de vitamines A, B, C, K et d’antioxydants. Les aliments fermentés réduisent en général l’oxydation due au stress, améliorent les réponses inflammatoires et renforcent les performances du système immunitaire.
On peut cependant s’interroger sur le symptôme gastro-intestinal bien connu qui se manifeste par une libération de gaz à la suite d’un repas de choucroute…
Que se passe-t-il réellement dans notre ventre lorsque nous mangeons de la choucroute ? Des gaz sont produits parce que cet aliment est riche en fibres et que nos intestins ne sont pas habitués aux nouvelles bactéries apportées. De plus, le chou contient des composés soufrés qui produisent du gaz lors de leur décomposition. La solution est de suivre l’exemple des Coréens – qui mangent un peu de kimchi (choucroute asiatique épicée) à chaque petit-déjeuner. Cette pratique a été confirmée par l’étude norvégienne qui conseille d’inviter la choucroute de manière régulière dans notre alimentation en commençant par de petites quantités et en augmentant progressivement pour aider notre corps à s’adapter à la fermentation et aux probiotiques. Nous vous conseillons de commencer par une cuillère par jour !
La tradition veut également que l’on ajoute des baies de genièvre à la choucroute, et ce n’est pas pour rien ! Elles sont là pour nous aider et nos anciens le savaient très bien. Les baies de genièvre – grâce à leur nature aromatique – soutiennent la digestion en favorisant les sécrétions des sucs digestifs. Elles diminuent la stagnation des aliments et la formation de gaz ou de ballonnement. Elles donnent du mouvement, de la vitalité et de la gaieté.
Alors ? Vous êtes convaincus ? Et si vous saviez comme c’est simple de fabriquer sa propre choucroute ! La choucroute maison est si bonne, que vous ne pourrez pas vous empêcher d’en prendre une petite cuillère à chaque fois que vous ouvrez le frigo. Un bon point pour en manger un petit peu tous les jours !
Références:
- https://pubs.rsc.org/en/content/articlelanding/2018/fo/c8fo00968f
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8147091/
Des prunelles pour affronter la saison froide
La recette des olives noires de chez nous: https://herbettes.ch/le-coin-des-recettes/
L’automne est là, il est temps de remplir vos paniers de prunelles ! Ces petits fruits oubliés se prêtent à toutes sortes de préparations, de la tisane à la liqueur, et peuvent même remplacer les olives.
Ce petit fruit rond d’un noir bleuté et à la chair verte est celui du prunellier (Prunus spinosa), aussi appelé épine noire. Au printemps, ses fleurs forment des nuages blancs aux lisières des forêts – un moment idéal pour les repérer. Les prunelles sont prêtes à être cueillies en général en octobre. Méfiez-vous des épines qui parsèment ses branches : si vous vous blessez profondément, nettoyez la plaie très soigneusement, car elle peut s’infecter facilement.
Selon les scientifiques, les prunelles contiennent beaucoup de vitamine C et de macro- et microéléments, et sont exceptionnellement riches en polyphénols. Ce groupe de nutriments végétaux ont des propriétés antioxydantes et peuvent réduire le risque de développer diverses maladies; manger des prunelles fait donc beaucoup de bien à notre corps et le prépare pour affronter la saison froide.
Grimaces !
Ce trésor d’automne, néanmoins, est trop astringent pour être mangé directement ! L’astringence, c’est cette sensation qui provoque un assèchement et une rugosité à l’intérieur de la bouche. Vous l’avez sûrement déjà rencontrée dans les vins ou dans la peau des kakis pas mûrs… Elle provient principalement des tanins, qui en interagissant avec les protéines salivaires provoquent une grande palette de grimaces chez nos élèves lors des ateliers des Herbettes ! Les tanins sont également connus comme anti-nutriments car ils réduisent l’absorption du calcium et du fer par le corps humain. Certaines plantes ont d’ailleurs développé cette propriété pour empêcher les animaux de manger leurs fruits avant que les graines ne soient prêtes.
« Olives » locales
Il existe divers moyens de débarrasser les prunelles de leur astringence : le froid, la cuisson ou le séchage. Elles deviennent alors acidulées, un vrai régal ! Vous pouvez aussi les laisser devenir blettes sur l’arbre, au risque toutefois que les oiseaux aient tout pris avant vous; les congeler pendant 24 heures remplacera le gel de l’hiver – mais pensez néanmoins à faire une cueillette éthique et à en laisser une grande partie aux oiseaux, qui en ont besoin pour survivre jusqu’au printemps.
Vous pouvez cuire les prunelles et les transformer en confiture, ou les sécher et les ajouter dans un mélange de tisane. Une préparation originale que nous adorons est de les préparer comme les olives – des olives sauvages de chez nous : laissez tremper les prunelles pendant 10 jours dans une saumure à 10%, puis égouttez-les soigneusement et mettez-les dans de l’huile. Pour les enfants, réalisez des pâtes de fruits avec des prunelles et des pommes, et pour les amateurs d’apéro, infusez pendant 3 mois les prunelles dans de l’eau de vie. Joyeuses découvertes !